"Pour reconquérir les marchés, notamment anglo-saxons, nous avons besoin de la presse et des prescripteurs pour que les consommateurs achètent du Bordeaux", a ajouté M. Delpeuch.
Aussi le CIVB a-t-il confié aux auteurs de cinq guides de vin (Hachette, Bettane et Desseauve, Gerbelle et Maurange, Gault et Millau, Guide des Sommeliers) le soin de choisir 100 vins de bordeaux "coups de coeur" à moins de 15 euros, réunis dans un fascicule qui sera présenté, lors d'une tournée mondiale, aux journalistes et prescripteurs des pays concernés.
Ces vins de Bordeaux "abordables" devraient être présentés, selon M. Delpeuch, à Londres, New-York, Montréal, Toronto, San Francisco, Chicago, Bruxelles, Tokyo, Shanghaï et Moscou.
Le CIVB, dont 70 % du budget annuel de 21 millions d'euros est consacré à la promotion, entend également développer l'octroi de licences, une vingtaine en cinq ans, d'Ecole des Vins de Bordeaux à des écoles de dégustation qui s'ouvrent de plus en plus à l'étranger.
Mais pour M. Delpeuch cela ne sera suffisant pour résoudre la "période de crise" que traverse le vignoble de Bordeaux et il "faut la volonté" de réduire la production annuelle "d'un million d'hectolires, soit 15 % du total", notamment par l'arrachage de vignes, même si pour le moment le gouvernement français et les collectivités locales refusent d'abonder la prime de 6 300 euros/hectare que serait prête, selon lui, à accorder Bruxelles.
Tout le Bordelais n'est pas touché par la crise. Ainsi Dominique Haverlan, le président du syndicat des Graves, s'est félicité, lors d'une autre conférence de presse, du succès de l'appelation, les 200 000 hectolitres trouvant tous preneurs, la moitié étant vendu en direct auprès des particuliers et des grossistes. |